La pandémie de Covid19 et les différents confinements ont démontré que les professionnels du secteur médico-social et social ont eux aussi été exposés aux risques sanitaires. Nos équipes ont été confrontées de plein fouet aux effets du Covid19, et font partie des « premières et premiers de cordée ». Un an après le début de la crise, les conséquences restent lourdes sur l’organisation et la mise en œuvre des placements, la mise en place et le suivi des mesures éducatives et le bon fonctionnement des différentes structures et services. C’est pourquoi il était impératif d’ouvrir la vaccination, aussi rapidement que possible, aux professionnels du secteur social. Ce courrier de l’Union Nationale Interfédérale des Ouvres et organismes Privés non lucratifs Sanitaires et Sociaux (UNIOPSS) au Ministre des Solidarités et de la Santé en faisait la demande, dès janvier 2021. « Nous demandons donc que ces professionnels, dans les mêmes conditions d’âge et de comorbidités à risque de forme grave de Covid-19, puissent être inscrits dans la première vague de vaccination et en conséquence, d’inclure ces personnels aux prioritaires, tel qu’élargi dernièrement. »
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Par ailleurs, le Ségur de la Santé, consultations des acteurs du domaine médical, qui s’est tenu entre mai et juillet 2020, n’a pas inclus, à notre grand regret, les professionnels du social. Ces réunions, qui ont permis une revalorisation de certaines carrières et salaires (notamment infirmières et infirmiers, personnel des EHPAD, étudiants en médecine, personnel des hôpitaux publics, etc.) n’ont pas tenu compte de l’implication et du lien salariés de notre secteur. Il est indéniable que les soignants ont été, et sont encore, en première ligne en cette période de pandémie. Mais celles et ceux, pourtant reconnus « personnels prioritaires », qui œuvrent quotidiennement à accueillir, protéger, soigner, éduquer et accompagner enfants, adolescents et familles, ont été jusqu’à maintenant oubliés.
Cette implication sans relâche des professionnels amène le débat de la revalorisation du secteur social et médicosocial, des salariés de premier plan souvent restés dans l’ombre des soignants. Cette lettre de l’URIOPSS, NEXEM et FEHAP attire l’attention sur cette problématique depuis février 2021 : « Cette disparité de traitement est perçue comme un contre message politique, qui touche des hommes et des femmes qui interviennent au chevet de nos concitoyens les plus vulnérables, alors même que la crise terrible qui nous frappe creuse les inégalités et devrait donc renforcer et soutenir le rôle de ces acteurs solidaires, qui sont souvent les seuls à maintenir le lien social avec ces populations en difficulté. (…) Dans cette conjoncture, de plus en plus d’établissements du secteur privé non lucratif sont à bout de souffle. L’avancée des négociations en cours et les prochaines décisions gouvernementales seront donc déterminantes et représentent un enjeu crucial pour les professionnels et les nombreuses structures concernées. L’ensemble des professionnels de la santé ont travaillé main dans la main depuis le début de la pandémie, ne les mettons pas dos-à-dos à travers cette injustice.
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